- contre-mine
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⇒CONTRE-MINE, subst. fém.ART MILIT. Ouvrage souterrain fait pour découvrir ou neutraliser une mine.— P. métaph. Manœuvres. Il a fallu le souci de ma liberté attaquée pour que je me sois décidé à tramer ma petite contre-mine (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1863, p. 63). Complications bureaucratiques, mines et contremines d'intrigues (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 455).— À contremine. Il [Paul] se cachait donc de Mme Astier, sans se douter qu'elle allait à contre-mine dans le même chemin que lui, agissait tout seul, très lentement (DAUDET, Immortel, 1888, p. 52).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694 et 1718 en un seul mot. Cf. aussi Lar. Lang. fr. à titre de var. Ds Ac. 1740-1932 avec un trait d'union. Étymol. et Hist. Ca 1380 contermine (J. LEFÈVRE, Chron., I, 177 ds GDF. Compl.); 1520 contremine (SEYSSEL, trad. de Diodore, III, 30 ds HUG.). Composé de contre- et de mine. Fréq. abs. littér. :14.
DÉR. Contreminer, verbe trans., fig. Établir une contremine. [Ils] envoyèrent chercher des ouvriers pour contre-miner (BARANTE, Hist. duc Bourg., t. 4, 1821-24, p. 315). — []. Lar. Lang. fr. propose également contreminer. Pour la graph. en 1 seul mot cf. aussi FÉR. Crit. t. 1 1787. Cf. contre-. — 1re attest. 1404 (CHR. DE PISAN, Charles V, éd. S. Solente, t. 1, p. 237); de contremine, dés. -er. — Fréq. abs. littér. Contreminer : 3.
contre-mine [kɔ̃tʀəmin] n. f.ÉTYM. 1520; contermine, v. 1380; de contre-, et mine.❖1 Milit. Mine pratiquée pour éventer ou détruire une mine de l'ennemi. || Des contre-mines.2 Par métaphore ou fig. (Littér.). Manœuvre secrète visant à déjouer des menées hostiles.0 Athos lui avait bien dit quelques mots qui prouvaient que la conversation qu'elle avait eue avec le cardinal était tombée dans des oreilles étrangères; mais elle ne pouvait admettre qu'il eût pu creuser une contre-mine si prompte et si hardie.Dumas, les Trois Mousquetaires, t. II, p. 573.
Encyclopédie Universelle. 2012.